Premiers plans
de clivage.
Environ 1h30 après la pénétration du spermatozoïde,
le premier plan de clivage issu de la première mitose apparaît.
Il partage la cellule-oeuf en deux premières cellules de taille
identique ou blastomères (fig.13). On parle de segmentation totale
et égale.
Trois quarts d'heure après, le 2 ème plan de clivage apparaît
perpendiculairement au premier et partage l'oeuf en 4 cellules de même
volume (fig.13).
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Figure
13. Du stades 2 à 4 cellules. Chez ces embryons, la polarisation
dorsoventrale reste nettement visible grâce à la différence
de pigmentation. Le premier plan de clivage passe par le plan médian
et partage l'oeuf en deux cellules identiques eu égard à
la pigmentation. Au stade 4 cellules, on distingue nettement les deux
blastomères dorsaux de couleur claire, ainsi que les deux blastomères
ventraux plus sombres. |
Morula-Blastula
Par la suite, les plans de clivage se succèdent rapidement.
Le jeune embryon devient d'abord une morula par ressemblance avec une
petite mûre (fig.14).
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Figure
14. Du stade 8 à 128 cellules, l'embryon prend la forme d'une
petite mûre. C'est le stade morula. La différence de
pigmentation dorsoventrale est toujours perceptible. |
Au terme de la période de clivage, l'embryon
est une blastula (fig.15).
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Figure 15.
Stade blastula vu par le pôle animal. |
Une gallerie web regroupe les différentes étapes du clivage
de l'oeuf de xénope (voir
l'animation).
La blastula comprend plusieurs milliers de cellules et se subdivise
en trois régions aux destinées différentes (fig.16).
On peut reporter ces trois grandes régions sur une coupe histologique
méridienne (passant par l'axe pôle animal- pôle végétatif)
:
- la calotte animale, constituée par les cellules de la
région du pôle animal qui constituent les tissus ectodermiques
à l'origine de l'épiderme et du neuroderme.
- la zone marginale, à l'origine des tissus mésodermiques
tels que le squelette, les muscles, les reins, le coeur ...etc.
La calotte animale et la zone marginale sont des subdivisions de l'hémisphère
animal.
- - L'hémisphère végétatif est
à l'origine des tissus du tube digestif et des glandes annexes.
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Figure
16. Schéma d'une blastula de xénope (A) d'après
des coupes histologiques réalisées dans les hémisphères
animal (B) et végétatif (E). Sur les détails
(C et D), les limites cellulaires soulignées en rouge mettent
en évidence la différence de taille entre les micromères
du pôle animal et les macromères du pôle végétatif.
Au niveau du pôle animal l'épithélium embryonnaire
est tristratifié. HA: Hémisphère Animal, HV:
Hémisphère Végétatif. |
- Au centre de l'hémisphère
animal, on remarque la cavité de segmentation ou blastocoele
(Fig.16), que l'on peut mettre en évidence par une dissection
de l'embryon (Fig.17).
On remarque que les cellules de la région
polaire animale sont de petite taille (micromères) par opposition
aux grandes cellules de l'hémisphère végétatif
(macromères). La raison de cette dissymétrie tient à
la présence de réserves nutritives ou vitellus, stockées
sous forme de grains ou plaquettes de plus grande taille au pôle
végétatif qu'au pôle animal.
Dans la figure 16, l'accent est également mis sur l'organisation
de l'épithélium
embryonnaire du pôle animal. Chez le xénope, celui-ci
est formé par trois couches irrégulières de cellules.
Ce détail a son importance, car il est fréquent chez les
anoures à l'inverse des urodèles où le plafond
du blastocoèle est composé de deux couches de cellules.
Ces différences ne sont pas sans conséquences sur la suite
du développement, notamment lors de la mise en oeuvre des mouvements
cellulaires qui vont intervenir au stade suivant : la
gastrulation.
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